Statement

South Korean public broadcaster’s viability in question in the face of funding threat: Global Task Force for public media

22 June 2023
A proposal to fundamentally alter the funding mechanism for the Korean Broadcasting System (KBS) threatens to undermine the financial and operational viability of South Korea’s public broadcaster, says the Global Task Force for public media.

If enacted, KBS faces an existential crisis — it would be crippled financially, risking its programs and services to South Koreans, and leaving it unable to fulfil its mandate. The very foundation of public service media in the country would be endangered.


“The success of any public media organization depends on sustainable public funding that supports and respects its organizational and editorial independence. In the South Korean context, we hope that KBS’s financial stability and ability to operate are assured so that it can continue to fulfil its public service mandate.”

— Catherine Tait, Global Task Force Chair and President & CEO of CBC/Radio-Canada


At a time of increasing disinformation and polarization, public broadcasters in many countries are facing existential threats. Now is not the time to weaken one of democracy’s greatest strengths — independent, viable public media that are trusted sources of accessible and verified news and information.

KBS’s licence fee accounts for almost half of its revenue. Since 1994, South Koreans have contributed to the licence fee through an automatic charge that is combined with their monthly electricity bill. As reported by KBS last week, governmentregulations related to the fee are being revised, despite the public broadcaster’s concerns over inadequate research and consultation. This week, KBS filed a court injunction against the country’s media regulator, the Korea Communications Commission, seeking to halt the process.

KBS joined the Global Task Force as its eighth and final member in 2020. Earlier this year, KBS celebrated its 50th anniversary of public service to South Koreans.


The Global Task Force for public media is:
  • David Anderson, Managing Director, ABC (Australia)
  • Tim Davie, Director General, BBC (United Kingdom)
  • Delphine Ernotte Cunci, President & CEO, France Télévisions (France)
  • Kim Eui-chul, President & CEO, KBS (South Korea)
  • Norbert Himmler, Director General, ZDF (Germany)
  • Jim Mather, Chair of the Board, RNZ (New Zealand)
  • Hanna Stjärne, Director General, SVT (Sweden)
  • Catherine Tait, President & CEO, CBC/Radio-Canada, GTF Chair (Canada)

About the Global Task Force

The Global Task Force for public media exists to promote and defend the values of public media—access, accuracy, accountability, creativity, impartiality, independence and high standards of journalism—all of which underpin an informed and healthy democracy.

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Déclaration

Le Groupe de travail mondial pour les médias publics dénonce la mise en péril du  financement du diffuseur public de la Corée du Sud

Le 22 juin 2023
Une proposition visant à transformer fondamentalement le mode de financement de Korean Broadcasting System (KBS) met en péril la stabilité financière et opérationnelle du diffuseur public sud-coréen, dénonce le Groupe de travail mondial pour les médias publics.

Si cette proposition est mise en place, KBS ferait face à une crise existentielle. Elle subirait une réduction catastrophique de son financement. Son offre d’émissions et de services aux Sud-Coréens serait mise en péril, rendant le diffuseur incapable de remplir son mandat. Cette transformation ébranlerait les fondements mêmes du média de service public du pays.


« La réussite de tout média public dépend d’un financement public stable dans le cadre d’un système assurant son indépendance éditoriale et organisationnelle. Dans la situation actuelle en Corée du Sud, nous espérons que la stabilité financière et la capacité de fonctionnement de KBS seront assurées afin que le diffuseur public puisse continuer à remplir son mandat de service public. »

— Catherine Tait, présidente du Groupe de travail mondial


Alors que la désinformation et la polarisation s’accentuent, l’existence de nombreux diffuseurs publics est menacée. Ce n’est pas le moment d’affaiblir l’un des piliers de la démocratie : les médias publics indépendants qui sont une source fiable pour accéder à des informations vérifiées.

Les redevances représentent pratiquement la moitié des revenus de KBS. Depuis 1994, elles sont automatiquement ajoutées à la facture mensuelle d’électricité de la population sud-coréenne. Comme le signalait KBS la semaine dernière, le gouvernement a commencé à revoir la réglementation entourant ces redevances, malgré les préoccupations du diffuseur, qui a souligné un manque de recherche et de consultation. Cette semaine, KBS a déposé une demande d’injonction contre l’autorité de régulation des médias du pays, la Commission coréenne des communications (Korea Communications Commission), afin d’interrompre le processus.

KBS a été le huitième et dernier média public à devenir membre du Groupe de travail mondial en 2020. Le diffuseur public des Sud-Coréens a fêté plus tôt cette année ses 50 ans.


Les membres du Groupe de travail mondial pour les médias publics sont :

  • David Anderson, directeur général, ABC (Australie)
  • Delphine Ernotte Cunci, présidente-directrice générale, France Télévisions (France)
  • Tim Davie, directeur général, BBC (Royaume-Uni)
  • Kim Eui-chul, président-directeur général, KBS (Corée du Sud)
  • Norbert Himmler directeur général, ZDF (Allemagne)
  • Jim Mather, président du conseil d’administration, RNZ (Nouvelle-Zélande)
  • Hanna Stjärne, directrice générale, SVT (Suède)
  • Catherine Tait, présidente-directrice générale, CBC/Radio-Canada, et présidente du Groupe de travail mondial pour les médias publics (Canada)

À propos du Groupe de travail mondial

La raison d’être du Groupe de travail mondial pour les médias publics est de promouvoir et de défendre les valeurs des médias publics — l’accessibilité, l’exactitude, la responsabilisation, la créativité, l’impartialité, l’indépendance et la rigueur journalistique — lesquelles sont à la base d’une démocratie éclairée et en santé.

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